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Robert Parker, note de dégustation publiée dans 25 de mars de 2012
Ce grand vin (près de 15 % d'alcool naturel) est un assemblage de 77 % de merlot, 19 % de cabernet franc et 4 % de cabernet sauvignon. Il présente une robe bleu-pourpre opaque et un joli bouquet de charbon, d'encens, de truffes, de confiture de mûres, de cassis, de framboises et de fleurs. Bien qu'énorme en bouche, les sols calcaires sur lesquels les raisins sont cultivés confèrent au vin une grande fraîcheur ainsi qu'une clarté et une précision dignes d'un laser. Incroyable en bouche, ce vin énorme et super-concentré semble éthéré et presque féminin malgré son fruit extravagant, sa densité et sa richesse. Il s'agit sans aucun doute d'une légende des temps modernes ! Maturité prévue : 2025-2050+.
Comme je l'ai écrit après avoir goûté cette cuvée élevée en barrique, il s'agit clairement du plus grand Beausejour-Duffau depuis l'immortel 1990. Sous une nouvelle direction, le brillant duo formé par Nicolas Thienpont et Stéphane Derenoncourt est en train de développer ce qui est l'un des plus grands terroirs de coteaux de Bordeaux et de Saint-Émilion.
Dans la famille Duffau-Lagarosse depuis 1847, Beauséjour (HDL pour les initiés) a été vendu l’an dernier à la famille Courtin (groupe Clarins), associée à Joséphine Duffau-Lagarosse, ingénieur agronome et vigneronne qui détient 11% des parts. Son père, Vincent, gérait le domaine pour le compte de ses 32 héritiers pendant que Joséphine faisait du vin à l’étranger. De retour en France, elle a été directrice technique du Château du Taillan, puis du groupe Bernard Magrez, avant de reprendre le premier cru de la côte ouest, qui était dirigé par l’équipe Nicolas Thienpont-David Suire. Il a ainsi vinifié son premier millésime en 2021 dans une cuve en béton adaptée au parcellaire de ce terroir avec trois types de sols, l’argilo-calcaire du plateau, l’argile du coteau et une parcelle sablonneuse. Les vins sont élevés dans les carrières situées sous le château.
